Suite à cette expérience
d' « otherness » inattendue, quelques semaines
après, je me « reforme » un peu et peut vous livrer les
quelques écrits qui me sont venus. L'expérience de la réalisation
de l'illusion du moi n'a pas été que facile ; mais en même
temps, je n'en suis pas à ma première mort psychologique (!), et
j'aime à partager. Il semble que j'ai quelque don (merci les fées
au-dessus de mon berceau) pour mettre des mots sur des choses
inexprimables... et en plus j'aime ça !
Toutefois je partage tout ça sans que
je ne sache pourquoi, ni même quel en est l’intérêt (vu que tout
est parfait et que je n'ai pas besoin de chercher à vouloir changer
quoi que ce soit dans ce qui est), pour l’instant en tout cas.
Ainsi, voici quelques textes me venant
que je vous transmets, à commencer par celui-là.
Les « aficionados » de la
non-dualité y trouveront leur compte ! Pour les autres, je ne
saurais argumenter en faveur de ces réalisations de façon logique
ou rationnelle, vu qu'il ne s'agit que d'une expérience subjective
et auto-référente. D'ailleurs, je ne cherche ni à prouver, ni à défendre quoi que ce soit; c'est plutôt gratuit, et ne se prétend pas être la Vérité. Donc si vous n'êtes pas d'accord, vous n'avez qu'à prendre tout cela comme un délire mystique (de plus !) de ma part, et tourner la page !
Vos partages et vos questions seront
toutefois les bienvenues, même si je n'aurais pas forcément de réponse à donner.
Je rappelle (pour les novices) que le
terme de « Dieu » que j'emploie est celui qui m'est venu,
mais n'a rien à voir (ou si peu) avec le Dieu de l'église
catholique. Vous pourrez l'intervertir avec le terme de votre choix ;
Source, Conscience, Absolu, Grand Esprit, Tao, Vacuité, Déesse,
Soi, etc.
Sachant, entre autre, que chez les
amérindiens, il est coutume de le dénommer : Grand Mystère...
Au-delà du bien et du mal...
En arrêtant de juger (autant que faire
se peut), nous faisons davantage confiance en la Vie, en Dieu, en
l'Univers. L'Univers est bon et intelligent, selon moi (même s'il est aussi très joueur !), et je ne peux
pas le prouver, c'est juste un ressenti profond ; d'aucun dirait
« Dieu est amour », c'est plus de l'ordre de l'expérience
mystique que d'une croyance délibérée. Au travers de la vision
« éveillée », il n'y a que Dieu qui souffre ou qui est
heureux ici. Tout ce qui se passe, c'est Dieu qui se le fait à
lui-même, il est à la fois (d'un point de vue duel) son propre
bourreau et sa propre victime ; donc le seul à souffrir ici et
à soigner, et à parler et à agir, c'est Dieu.
Il doit être un peu
maso, ou sado-maso celui-là vous me direz-vous ! Et bien oui,
il se trouve que c'est là sa façon d'évoluer dans ce monde, il se
fait naître et mourir à tire-larigot, et se fait jouir et souffrir
en veux-tu en voilà ! Tout comme nous ! Normal, nous
sommes lui, et il est nous. Dieu n'est pas pour l'instant un
sur-humain, mais le deviendra probablement, s'il y arrive avec cette
humanité, sinon il abandonnera le projet, ou le recommencera plus
tard, sur cette planète ou une autre. Donc Dieu, de ce point vue
n'est pas injuste, il n'est pas séparé, tout ce que nous vivons,
c'est lui qui le vit. De son point de vue, pas de bien ou de mal,
simplement le mieux possible, au regard de l'équilibre et le
meilleur possible maintenant pour tous (au regard aussi des règles du jeu
de ce monde physique). Il est comme une intelligence collective, et
qu'un ou deux se réveillent ne l'intéresse pas plus que ça. C'est
bien oui, mais c'est juste le commencement de quelque chose de bien
plus grand et de bien plus audacieux : l'éveil collectif de
l'humanité, qui au travers de cela, deviendra cette nouvelle terre
ou nouvelle humanité (tant attendue!).
Si nous le souhaitons, c'est
qu'il le souhaite. Si certains ne le souhaitent pas, c'est qu'une
partie de lui ne le souhaite pas, ou ne peut pas encore le souhaiter
au regard du réel vécu par ces humains-là. On pourrait croire que
ceux qui le souhaitent seraient « supérieurs », plus
évolués que ceux qui ne le souhaitent pas, mais c'est encore une
vision duelle ; c'est Dieu qui, à la fois est ici et là. C'est
lui qui est à la fois dans les deux places, et loin de mettre une
partie de lui en supériorité et une autre en infériorité, il vit
en fait plusieurs temporalités et points de vue dans le même
instant, et à autant besoin des uns que des autres dans sont
« projet ». Du point vue non-duel, ceux qui veulent
s'éveiller, et ceux qui n'en ont même pas l'idée, participent
autant au développement de tous, et même si en apparence, il y a
des bons et des méchants, des gentils et des pas-gentils, des
bourreaux et des victimes, des pollueurs et des nettoyeurs, les uns
comme les autres travaillent de concert au développement de tous.
Alors je ne peux plus juger la société comme étant simplement
mauvaise ou injuste ou malade, je la vois simplement comme le corps
de Dieu en train de grandir, passer par des crises, des petites morts
et renaissances, tout comme nous en fait. Et il ne s'agit pas là
d'un processus vrillé ou aberrant, mais le processus de l'éveil
naturel lui-même. Il n'y a que cela, la vie est un processus
d'éveil, d'évolution ou d'expansion, comme vous préférez, mais il
n'y a que Cela. Pas ceux qui ont pris le bon train et qui sont sur
un chemin, tandis que les autres se plantent, s'égarent et
s'illusionnent à tour de bras, non, tout le monde est en train de
grandir, d'une façon ou d'une autre. La souffrance et tout le bazar
créés en apparence par l'humain est simplement la meilleur façon
qu'il a trouvé pour grandir, pour retrouver progressivement sa
nature, ses racines et commencer à faire moins de conneries.
Néanmoins, il a besoin de les faire pour apprendre, comme un
enfant ! Il pourra s'appuyer et intégrer des choses au travers
de la culture et de son conditionnement, mais il devra quand même
passer par l'expérience physique pour pouvoir l’intégrer
physiquement, et pas juste conceptuellement. C'est la différence
entre la théorie et la pratique, et c'est du bon sens.
Au-delà du bien et du mal, c'est ne
plus juger ce qui est, et accepter l'humanité tout autant que
soi-même, d'être ce qu'elle est et là où elle en est. C’est
s'aimer tel quel, soi et les autres, et la nature et Dieu !
Il n'y a plus de fixation sur des idées
ou des pratiques du « bien » ou des idées et des
pratiques du « mal ».
Là on ne souffre plus car
l'acceptation, l'accueil est inconditionnel ; on aime, même
si...
La blague, c'est que nous ne pouvons
pas nous hissez de nous-même à ce « degré »
d'amour-là ! On est obligé d'aimer, d'accueillir juste autant
qu'on le peut, sans juger qu'on n'est pas encore dans cet « amour
inconditionnel ». Et au moment où on ne se juge plus d'être
seulement un être doté d'un amour conditionnel, nous sommes l'amour
inconditionnel ! Nous ne sommes plus censés être différents,
ou mieux que ce que nous sommes maintenant, là où nous en sommes
maintenant. C'est simplement juste et parfait d'être qui on est, là
où on est, car c'est l'Intelligence de l'Univers qui nous a fait
comme ça, qui nous a voulu comme ça. C'est là où Dieu en est
dans son plan, on a juste à suivre le plan et faire confiance !
Et alors là les amis, grande détente ! Plus d'effort, juste
sentir, suivre et se fondre dans le courant mystérieux du Vivant. Et le plus important, continuer d'évoluer.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire